Questions - réponses sur l'espéranto

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Réponses à quelques lieux communs ou préjugés sur l'espéranto

Quelques éléments de grammaire espéranto

Grammaire de l'espéranto

 

La complexité d'une langue,
c'est sa beauté, son charme

       Libre à chacun de se plonger par goût dans les arcanes d'une langue, de chercher à comprendre pourquoi on ne dit pas "un chacal, des chacaux", comme on fait "un cheval, des chevaux", ou pourquoi on ne dit pas "si j'aurais", mais "si j'avais", alors même qu'il s'agit bien d'une condition non remplie, d'un conditionnel.

       Toutes ces subtilités font certes le sel d'une langue, son charme, sa musique, et sont le reflet de son histoire et son évolution, mais en rendent l'étude terriblement ardue, et au final on ne peut espérer un bon niveau de maîtrise qu'après quelques quinze années d'étude.

       Presque toutes les langues ont de telles difficultés, tantôt une phonétique irrégulière, tantôt des déclinaisons, tantôt, comme le français, des temps réservés à l'écrit - et même à l'écrit des lettrés...

       Mais cela n'a rien à voir - hors sujet, comme disaient nos profs !

       L'espéranto a été avant tout conçu pour être une langue de communication, qui soit facile à apprendre pour le plus grand nombre, et la plus internationale possible. Et il a amplement prouvé que le pari (imaginé en vain depuis des siècles) était réussi.

       Est-il raisonnable de continuer à promouvoir l'anglais comme langue internationale, ou un mythique multilinguisme, alors que l'on dispose depuis un siècle d'un formidable outil de communication, qui de plus a toutes les qualités requises pour être ce qu'il est déjà, une langue permettant oralité, écrits et traductions fidèles, tout en étant dix fois plus facile ?

       Les médias répètent en boucle leur antienne favorite sur tel ou tel pays (la France, par exemple) dont les habitants seraient sous-doués en langue, ou dont les méthodes d'enseignement des langues seraient imparfaites, où il manquerait des cabines audiovisuelles, où le manque de crédits empêcherait la venue d'un bataillon d'accortes assistantes anglaises et d'assistants tout aussi charming voire handsome - évidemment anglais dans 90% des cas, soyons francs.

       Et si la vérité était plus simple ? Si le bon sens avait depuis longtemps fait comprendre à toutes les générations de lycéens qu'un niveau correct, utile, n'était accessible qu'à très peu de gens, et au maximum dans une langue étrangère, essentiellement ceux qui en auront l'utilité professionnelle et qui pourront ou voudront y consacrer un temps considérable, et non moins de money (dictionnaires - anglais, séjours linguistiques - Angleterre ou States, leзons particulières, de préférence depuis la maternelle, avec nounou anglaise le soir en option).

       Une solution qui n'est accessible qu'à 10% de gens n'en est pas une.

       Et si la majorité de la population avait également compris intuitivement que le multilinguisme proposé par l'Assemblée européenne n'est qu'une fumisterie, un rideau de fumée ? Qu'inciter toute la population de l'Europe à connaître trois langues étrangères à un niveau de conversation fluide n'est qu'une hypocrite réponse à la situation actuelle, le tout-anglais (langue de travail de toutes les commissions et de pratiquement toutes les organisations internationales). Le bon sens populaire peut parfois voir clair.

       En refusant l'étude de l'espéranto, même facultative, en première ou terminale, voire au primaire (les enfants en apprécient le côté Légo, combinatoire et régulier), nos élites nous privent d'une langue de communication dont chacun pourrait disposer - s'il le souhaite - et utiliser avec efficacité après seulement un à deux ans d'étude, sans pour autant qu'il s'agisse d'une langue abвtardie comme le globish, ou d'un sabir confus et approximatif comme en ont connu toutes les zones de commerce.

       Mieux vaut parler bien une langue facile que mal une langue difficile.