Questions - réponses sur l'espéranto

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Réponses à quelques lieux communs ou préjugés sur l'espéranto

Quelques éléments de grammaire espéranto

Grammaire de l'espéranto

 

L'espéranto a des défauts

       L'espéranto n'est sûrement pas parfait, comme toute chose en ce monde.

       Des "dissidents" espérantistes ont parfois proposé telle ou telle "amélioration", mais celles-ci tendaient toujours, consciemment ou inconsciemment, à le rapprocher de leur propre langue, tout en lui faisant perdre nombre de ses qualités (régularité, absence d'exceptions), le rendant ainsi moins international. Ces variantes n'ont jamais diffusé au-delà d’un petit cercle.

       C'est la seule langue construite - indépendante d'une ethnie ou d'un pays - qui se soit réellement développée.
Si l'on considère que le choix d'une langue nationale ou ethnique comme langue mondiale est une injustice, alors l'espéranto devient ipso facto le seul candidat à cette langue de communication dont le besoin devient chaque jour plus évident.

       Le meilleur candidat, le seul, mais aussi le plus équitable pour l'ensemble des pays, car si le vocabulaire est plus facile pour les Européens, l'absence d'exceptions, la facilité de prononciation, la régularité et la structure agglutinante le rendent familier pour beaucoup d'Asiatiques.

       Qui connaît le futur ? Rappelons qu'en informatique on se moquait au début de l'invention de Linus Thorvald, et maintenant des entreprises françaises installent Linux en réseau sur leurs ordinateurs...

       Étant donné que les futurologues n'ont jamais anticipé les bouleversements majeurs de nos sociétés, nous allons nous permettre un peu de prospective.

       Qui nous dit qu'un Zamenhof chinois ne va pas bientôt imaginer, à partir d'un millier d'idéogrammes accolés à une centaine d'affixes dessinés, un espéranto asiatique ? Nous avons eu la chance d'avoir Zamenhof en Europe, profitons-en.

       Pour construire l'Europe, le premier projet avait été une armée européenne, mais il s'est vite avéré qu'il était trop tôt - difficultés avec l'Otan, incertitudes quant au commandement etc. Le premier projet abouti fut la politique agricole commune, la terre en somme. Puis ce furent les institutions politiques. Le moment le plus symbolique, le plus fort, ce fut sans conteste le passage à la monnaie unique, l'euro.

       Nous avons une unité militaire franco-allemande, nous avons un Airbus construit dans plusieurs pays (et personne ne dit qu'il est fait de bric et de broc, comme on n'hésite pas à le dire de l'espéranto sans rien en connaître), nous avons des institutions, nous avons failli avoir une constitution, nous avons une monnaie, ne nous manque-t-il pas une langue ?

       A sa naissance, l'Europe a opté tout naturellement pour le multilinguisme, avec 4 langues égales, et ses principes fondateurs ont gravé dans le marbre "l'unité dans la diversité". Une idée tout à fait respectable, mais il est évident que dans l'Europe à 25, avec en plus la pression des langues régionales pour leur reconnaissance, le vrai multilinguisme est une utopie, pire : un mensonge. Un fossé se creuse entre les principes affichés de multilinguisme et la réalité, qui est l'anglais, sans que personne n'aie la moindre solution, excepté l'espéranto.

       Nous avons une monnaie européenne, mais l'actualité a montré que c'était insuffisant pour donner une âme à l'Europe. Une langue seconde partagée contribuerait à forger un sentiment "national" européen.

       A la notable différence près que, si l’euro a remplacé les monnaies nationales, le choix de l’espéranto comme langue de communication ne supprimerait nullement les langues nationales. Les espérantistes, comme tout un chacun, sont très attachés à leur langue natale, et nombre d'entre eux sont polyglottes.

       Penser qu’il serait possible de supprimer les langues nationales est absurde. Penser que les espérantistes le souhaitent est une calomnie, un coup bas qui pollue le débat, une manipulantion pour déclencher un rejet basé sur les émotions plutôt que sur la réflexion.