C'est une
question de finances.
Il n'y a pas d'enseignants
L'enseignement des règles de base de l'espéranto ne nécessite que des cycles de quelques mois, le perfectionnement se faisant ensuite par la pratique, les rencontres, la lecture, les radios, Internet.
Les règles de base étant simples, l'enseignement de l'espéranto est considérablement plus facile à organiser que pour les autres langues : nul besoin d'une agrégation, d'un Capes ou d'une licence. Tout enseignant qui s'y intéresse, tout interprète pourrait en quelque mois transmettre à son tour cet enseignement.
Ces possibilités insolites, si radicalement différentes de l'organisation actuelle de l'enseignement des langues, suscitent évidemment une incrédulité qui ne peut être vaincue que si les personnes de bonne volonté du milieu de l'enseignement consentent à se renseigner par elles-mêmes, à vérifier les faits plutôt que de se laisser guider par les préjugés et les clichés qui se perpétuent depuis un siècle.
Les professeurs de langue seraient parfaitement capables, en quelques mois, d'enseigner les bases de l'espéranto dans un cours optionnel; c'est seulement pour le bac qu'il faudrait quelques pratiquants de bon niveau, et pour une courte durée.
Ce n'est pas une question financière : ce qui est réellement impossible dans l'état actuel des finances de la France, c'est de proposer les 25 langues de l'Europe dans chaque établissement (!), d'où la complexité des "propositions" des tenants du multilinguisme (expérimentation ou hypothèse conviendraient mieux que propositions), où un enseignant d'une langue serait chargé d'enseigner également la compréhension passive des autres langues de son groupe linguistique...
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