Aucun livre n’a été écrit directement en espéranto
Naturellement, les
traductions de classiques sont très largement plus nombreuses
que les livres originaux, ce qui est une évolution logique depuis
la naissance de la langue en 1887. Mais il est arrivé plusieurs
fois que certains écrivains espérantistes écrivent directement
en espéranto, et que leurs œuvres soient traduites dans une
ou plusieurs langues nationales.
(Notons qu’il suffit
d’un seul exemple pour que cette critique soit fausse.)
Citons quelques livres
originaux :
- De Istvan Nemere,
hongrois, Sur Kampo granita, traduit en néerlandais (1997),
et La Monto, traduit en polonais (1993)
- De Sándor Szathmári,
hongrois, Vojagxo al Kazohinio ("Voyage en Kazohinie"
-1958), hommage à Swift où deux sociétés vivent de façon très
différente, traduit en anglais (1976)
- De William Auld,
La Infana raso ("La race enfant", 1956), traduit
en anglais, en néerlandais et en portugais.
- De Tibor Sekelj,
Kumeŭaŭa la filo de la ĝangalo ("Kumeŭaŭa, le fils
de la jungle") (1979), longue nouvelle traduite en vingt
langues. Un jeune indien d'Amazonie fait découvrir à des voyageurs
en difficulté, et notamment au narrateur, la vie dans la jungle
ainsi que sa propre vision de la vie.
- De Marjorie
Boulton, une biographie de Zamenhof (1960), commandée par
un éditeur anglais. Zamenhof, aŭtoro de Esperanto, fut
écrit par l’auteur en anglais et en espéranto, et ultérieurement
traduit en slovène et en catalan.
- Dans Paŝoj al
plena posedo (Des pas vers la maîtrise complète) de William
Auld, édité par LF-koop, La Chaux-de-Fond, Suisse, un classique
pour les apprenants qui associe exercices, extraits traduits
et originaux, j'ai beaucoup aimé une nouvelle poétique et originale
Kolektanto de ĉielarkoj de Tibor Sekelj, où le
passager d'un train, pour distraire une petite fille qui voyage
avec sa mère, lui raconte comment, depuis longtemps, il collectionne
les arc-en-ciels.
- Et si vous pensez
que les espérantistes et espérantophones se prennent trop au
sérieux avec leur prétention à connaître la meilleure solution
à la communication mondiale entre les hommes, vous pouvez lire
Samideanoj, Éditions "Sezonoj" à Kaliningrad,
2006, un recueil d'excellentes nouvelles humoristiques qui feront
sourire tous ceux qui ont milité pour une cause ou une autre...
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