Questions - réponses sur l'espéranto

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Réponses à quelques lieux communs ou préjugés sur l'espéranto

Quelques éléments de grammaire espéranto

Grammaire de l'espéranto

 

Pourquoi apprendre une langue
que personne ne parle ?

       Comme on disait peut-être aux débuts du téléphone : « Pourquoi acheter ce machin si personne d'autre n'en a ? »

       Le nombre de locuteurs est très difficile à estimer, pas plus qu'on ne peut compter le nombre de joueurs d'échecs, faute de critères plus précis (incrits en club ou connaissant les règles ? Etc. On cite souvent le chiffre de 2 millions, certains disent de deux à dix millions dans le monde.

       Ce qui est certain, c'est que sa diffusion augmente régulièrement, surtout depuis Internet, qui facilite les contacts et la coordination d'une diaspora répartie dans le monde entier.

       De toutes les langues artificielles (il y en aurait eu plus de 600...) des plus sérieuses aux plus farfelues, c'est la seule à s'être réellement développée, à avoir confirmé qu'elle répondait bien à une sorte de cahier des charges que son concepteur, Zamenhof, avait clairement en tête : simplicité, régularité, précision.

       A la naissance du volapük, il pensa un moment que son rêve était brisé, qu'un autre avait créé la langue à laquelle il songeait depuis l'enfance, mais il a vite compris que le volapük ne correspondait pas à ce que devait être selon lui une langue internationale, surtout après avoir constaté que celui-ci était peu pratique à l'oral, et très difficile à retenir (car contrairement à l'espéranto, les racines ne furent pas prises parmi les langues existantes).

       Il voulait que sa langue puisse vivre comme toute autre langue vivante, écrite, orale, et soit adaptable aux nouveaux mots qui ne manqueraient pas d'arriver par l'évolution de la société. Il voulait de sa langue qu'elle fût tout à la fois facile mais précise, artificielle mais familière, basée sur quelques « grandes » langues de l'époque mais internationale, autant dire que sa mise au point relève du miracle !

       Aussi, pourquoi apprendre une langue que « personne » ne parle ? Par curiosité, pour vérifier que c'est bien actuellement la meilleure solution à la communication internationale, que les espérantistes ne racontent pas eux aussi des balivernes !

       Tolstoï l'a dit beaucoup mieux :

       "Les sacrifices que fera tout homme de notre monde européen en consacrant quelques temps à l'étude de l'espéranto sont tellement petits, et les résultats qui peuvent en découler tellement immenses, qu'on ne peut pas se refuser à faire cet essai."
       (Léon TOLSTOÏ (1828 - 1910), écrivain russe)